Lutin est fantastique!

 Sur le fil en équilibre précaire
De plus en plus haut en l’air
Je suis de plus en plus téméraire
Sur le fil la vie comme partenaire

La vie comme un paratonnerre
Fil tendu d’un parapet en pierre
À une branche comme le lierre
En équilibre au dessus de la terre

Juste au dessus de la terre mère
Sur le fil au plus près de l’amère
Douce terre ma misère éphémère
Sur le fil la vie file fière et entière

Il se dit que la vie ne tient qu’à un fil
De le vérifier rien de plus facile
Larmes de joies, de peines sous les cils
Je suis en équilibre précaire sur le fil

 De terre projeté dans l'air, délié du fil de l'horizon, corps ascendant dans l'atmosphère, l'âme astéroïde subliminale, petite planète paradoxale. Périple fulgurant aux confins de l'univers, halo de mystère à des années lumières, corps céleste éjecté vers l'infini, voie lactée espace absolu, l'âme filante, tracante, parmi les étoiles, constellations luminescentes. Au fin fond de la galaxie, aussi loin au plus près, corps excentrique explosé, de la vérité évanescente au réel s'évanouissant, naissance de l'âme, poussière d'étoile, fragments d'existence, aura de lumière... Éclats d'âme.

  Le rêve est essentiel! Ils sont loin d'être artificiels les cents ciels!

 De la jetée au bord de la falaise de craie
Je vais glisser sur l’eau avant de m’élever
De l’embarcadère en bois ultime terre ancrée
Je vais m’embarquer puis me laisser enlever

Sur un océan de vagues et d’étoiles de mer
Je vogue, une fine brise douce en arrière
Vers une mer d’étoiles claires et entières
Je me hisse en l’air, m’éloigne de l’amer


La barque file vers un horizon lointain
La lumière s’échappe d’une embrasure
Ce filin lumineux que jamais l’on n’atteint
En point de mire, la lune mieux que l’azur


Le passé derrière la jetée et ses mensonges
La lune à soi, la lune à moi dont je rêvais
A présent je m ’envole au pays des songes
Je m’embarque puis vais me laisser bercer